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Parents : apprenez le lâcher prise !

Quand Delphine du blog une-vie-merveilleuse.com a proposé un carnaval d’article sur le lâcher prise, j’ai saisi cette opportunité car je pense que dans une éducation bienveillante et positive et dans le parentage ludique, le lâcher prise est essentiel.

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En effet, en tant que parent, nous souhaitons le meilleur pour nos enfants : qu’ils s’épanouissent, qu’ils acquièrent leur autonomie, qu’ils aient confiance en eux, etc. Nous sommes garants de leur sécurité physique, morale et affective. Nous nous efforçons donc de les protéger du malheur et de la douleur, quitte souvent à les surprotéger, malgré nous...

v Le lâcher prise c’est savoir reconnaître ses limites et accepter que l’on ne peut pas tout contrôler.

Le lâcher prise parental, c’est donc d’abord d’accepter que son enfant n’est pas le prolongement de nous-même, qu’il est un être à part entière qui va grandir et évoluer en dehors de nous. Dès-lors, nous nous efforcerons à lui donner les meilleurs outils pour qu’un jour, « l’oiseau quitte son nid ».

 « Un de nos buts les plus importants, c’est d’aider nos enfants à se séparer de nous ». Haim Ginott

Nous ne pourrons pas tout contrôler. Notre enfant aura besoin d’éprouver des échecs et des malheurs pour apprendre, trouver des solutions et se relever, seul…

vLe lâcher prise c’est savoir prendre des risques, condition sine qua non de l’autonomie et donc de la confiance en soi. 

Selon le dictionnaire, autonome veut dire : « qui s’administre lui-même ; se gouverne selon ses propres lois ; se dirige de l’intérieur ; qui est distinct. »

Haim Ginott dit :  » La mesure d’un bon père, d’une bonne mère, c’est ce qu’ils sont prêts à ne pas faire pour leur enfant ».

Pourtant, nous nous acharnons à lui :

  • demander de ranger sa chambre.
  • répéter de finir son assiette alors qu’il nous dit qu’il n’a plus faim.
  • mettre le collant blanc alors qu’elle veut le leggings rose.
  • faire ses lacets, alors qu’il veut « faire tout seul ».
  • interdire de monter l’escalier alors qu’il a déjà réussi à le faire auparavant.
  • ramener ses affaires de piscine qu’elle avait oublié.
  • La coucher  à 20H alors qu’elle nous montre qu’elle n’est pas fatiguée.

En fait, nous gaspillons beaucoup de temps et d’énergie pour pas grand chose ! Car au final, est-ce que ça va changer sa vie, si on lui permet de manger le dessert à la place de l’entrée ? Ou si elle se retrouve dans l’inconfort devant son prof de piscine car elle a oublié ses affaires ?… Elle trouvera une solution et elle n’oubliera peut-être pas la prochaine fois ;-).

Lâcher prise s’est en fait permettre à son enfant d’expérimenter, d’apprendre, de chercher et de trouver des solutions par lui-même. Alors certes, il éprouvera sans doute des émotions négatives, mais ça fait partie de la construction d’un être humain en devenir.

L’idée n’est pas de nier les émotions de l’enfant, mais de les entendre et les accueillir. C’est en changeant d’humeur que l’on peut dépasser un conflit…Et c’est en cela que le lâcher prise est la première clé de la parentalité ludique. Car « Lâcher prise sur une rancœur, une peur, une émotion négative, revient souvent à détourner son regard de la difficulté, sans pour autant la fuir ».

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 v Le lâcher prise ludique :

Prenons un exemple du quotidien (en tous cas du mien ;-))

Votre petit bout  vous met à rude épreuve ce matin : il a décidé qu’il ne voulait pas se lever et s’habiller pour aller à l’école. L’heure tourne et il n’est toujours pas habillé ! Votre patience s’amoindrit au fil du temps qui passe…

De : Allez, Hugo, il est l’heure, habille toi s’il te plait !

Vous passez à, agacée : Alleezz, t’es pas encore habillé, dépêche toi on va être en retard !

Pour finalement hurler : ça fait 15 fois que je te le dis ! Mais c’est pas possible, qu’est ce que TU ES lent ! J’en ai marre, on va être encore en retard, A CAUSE DE TOI !!!

C’est ce qu’on appelle de la Violence Educative Ordinaire (VEO), mais on y reviendra… ;-).

Dans cet exemple le lâcher prise par le jeu va être un outil fort utile pour nous sortir de cette situation délicate.

En effet si Hugo n’est pas décidé ce matin à s’habiller « comme un grand », au lieu de s’acharner à ce qu’il le fasse comme d’habitude, essayez le lâcher prise de façon ludique !

  1. Respirez profondément, ça aide à se recentrer.
  2. Commencez le jeu, en faisant le pitre :

Vous : « ah, je vois qu’il y a un petit garçon qui ne veut pas s’habillez ce matin ! Avec un air taquin : Je crois qu’il ne sait plus comment on fait ! Je vais te montrer : alors, ça se met ici ! Vous mettez son slip sur votre tête. Et ça je crois que c’est un tee-shirt et on le met là ! (Vous mettez son pantalon sur vos bras) etc. Les chaussettes à vos mains etc. 

Là votre petit bout ne résistera pas longtemps (surtout vers 3-5 ans).

Cela déclenchera le rire ET sa coopération.

Car rapidement, après avoir rigolé de son slip sur votre tête, il vous dira :

Mais non, c’est pas ici que ça se met !!

Vous : ah bon ? Mince alors, c’est ici alors ! (et mettez le à votre poignet par exemple)

Lui : Mais non !

Vous : ah mais montre moi alors…

Et là, vous avez de grande chance qu’il enfile son slip… Continuez comme ça jusque votre enfant soit complètement habillé.

Finalement, en décidant le lâcher prise ludique, vous êtes arrivés au résultat que vous souhaitiez : votre enfant est habillé pour partir à l’école. Et vous avez même gagner même du temps et de l’énergie (que vous auriez perdu à lui tenir tête, à faire « comme d’habitude »). Vous avez même au passage, resserré le lien avec votre enfant et vous avez rempli son réservoir d’amour, que demande le peuple !  😉

Le lâcher prise ludique n’est peut-être pas facile pour tous, car cela demande de se mettre en scène,  ne pas se fier au regard des autres et ne pas avoir peur du ridicule. Mais qu’est ce que vous risquez ?

Alors pour une meilleure harmonie familiale, OSEZ le lâcher prise et la parentalité ludique.

Ca vous parle ? Et vous, savez-vous lâcher prise avec vos enfants ? Dans quel contexte ? Est-ce difficile ?

Laissez-moi vos commentaires en-dessous pour partager vos expériences.

Et si vous avez aimé cet article, likez et partagez-le 😉

Cet article a 6 commentaires

  1. Sandrine

    Bonjour et merci pour cet article !
    J’ai fait depuis plusieurs années un travail de développement personnel, avec ce que ça implique de progrès, rechutes… mais j’ai eu une petite fille l’an dernier, et comme tu l’expliques si bien, c’est un excellent moyen de tester notre capacité à lâcher prise…. et oui, ça marche ! Quand elle étale la purée avec les doigts, quand elle mange le savon, quand elle a décidé d’éplucher sa clémentine toute seule et qu’il m’a fallu 3 clémentines et de la persévérance de notre part à toutes les 2 avant de comprendre…. le chemin n’est pas facile, mais il est rempli de bonnes surprises !

    1. Violaine

      Merci Sandrine pour ton beau témoignage !
      En effet, le lâcher parental est loin d’être facile ! Cela demande beaucoup de patience, mais surtout, lorsque l’on comprend pourquoi c’est important, cela nous rend tellement plus heureux, tous 🙂

  2. Séverine

    Très intéressant cet article ! Dans la famille nous sommes 5, comme les 5 doigts de la main : papa pouce, maman index, Léna majeur, Juliette annulaire et Arthur auriculaire … Pour le coupage des ongles, c’est hyper efficace ! Aucune réticence, aucune bagarre, en moins de 2 c’est fait ! et pour stopper une colère qui semble monter, détourner l’attention d’une grosse contrariété à venir ou faire patienter : une petite chatouille de maman index ou Léna majeur … et c’est l’éclat de rire assuré et on passe vite à autre chose !

    1. Violaine

      Merci Séverine !
      Qui a dit que « jeux de mains = jeux de vilains » ? Des mains pour chatouiller, pour papouiller ou tout simplement pour rassurer… Merci à vos 5 petits doigts que j’ai envie d’embrasser :-).

  3. Emilie

    Excellente cette mise en scène ! Nous nous faisons une courses avec chronomètre pour battre notre propre record…et en décembre celui qui gagne le matin ouvre son calendrier de l avant en premier

    1. Violaine

      Super l’idée pour les matins de décembre ;-). Merci Emilie 🙂

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