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4 méthodes pour gérer une dispute dans la bienveillance

Gérer une dispute dans la bienveillance ? Cet article m’a été inspiré à la fois de la Communication Non Violente, dont j’ai déjà écris un article ici, mais aussi du cycle d’ateliers Faber et Mazlsih que j’ai entamé il y a quelques semaines.

Dans un article précédent je vous parlais de la façon d’accueillir les émotions. La Communication Non Violente (CNV) prodigue également d’observer et d’accueillir les émotions.

Lorsqu’on a deux enfants ou plus, nous sommes immanquablement confrontés aux conflits, crises de jalousies entre frères et soeurs. Rares sont les fratries qui ne connaissent pas de conflits (mais ça arrive il paraît) !

dispute

En cas de dispute, nous réagissons généralement à peu près tous de la même façon (qui est le simple reflet de notre propre éducation).

Voici donc :

7 réactions que nous utilisons tous mais qui ne marchent pas pour résoudre une dispute entre plusieurs enfants : 

  1. Hurler un « Arrêtez tout de suite ! « 
  2. Minimiser le conflit : « vous avez quel âge ? Ce sont des gamineries ! »
  3. Chercher un coupable « qui a commencé ? »
  4. Les culpabiliser et généraliser  : « vous allez finir par me donner un ulcère ! », « vous devriez avoir honte,  vous êtes toujours en train de vous disputer  !»
  5. Prendre la défense de l’un des deux.
  6. Les forcer à s’entendre ou à partager.
  7. Punir les deux en confisquant l’objet du conflit ou en les envoyant chacun dans leur chambre.

Ces idées sont développées dans le livre de Faber et Mazlish, Frères et soeurs sans rivalité

Après nous avoir expliqué pourquoi cela ne marche pas, voici ce que les auteurs préconisent :

  1. Commencer par reconnaître les griefs des enfants l’un envers l’autre.
  2. Ecouter la version de chaque enfant, avec respect.
  3. Reconnaître la gravité du problème (pour les enfants, ça l’est ! Même si cela nous semble bénin. Attention de ne pas négliger ce point !).
  4. Leur montrer que nous avons confiance en leur capacité à trouver une solution qui leur convienne mutuellement.
  5. Quitter la pièce (en leur disant qu’on a confiance en leur capacité à résoudre le conflit).

Dans le livre Arrêtez de vous disputer ! Nicole Prieur et Isabelle Gravillon montrent combien la dispute a un rôle social.


En tant que parent on a tendance à vouloir étouffer les disputes, faire cesser rapidement les cris, les insultes (et les coups parfois).

Mais attention à la cocotte-minute ! Si l’on retient trop la pression : cela risque d’exploser !

Premier conseil, donc :

Mieux vaut faire émerger les difficultés plutôt que de les étouffer.

Mais comment s’y prendre pour résoudre un conflit ?

Si tous les protagonistes de l’éducation bienveillante et positive (Marshall Rosenberg, Thomas Gordon, Adèle Faber et Elaine Mazlish, Jane Nelsen etc.) proposent des approches différentes ou complémentaires de la gestion de conflit, elles ont néanmoins au moins une caractéristique commune : l’expression des sentiments /des besoins.

4 méthodes pour gérer une dispute :

Loin d’êtres exhaustive, je vous présente ici 4 façons de gérer un conflit ou une dispute d’après les auteurs les plus reconnus en matière d’éducation positive. Ces auteurs ont pour point commun d’avoir développé des ateliers et d’avoir formé des milliers de parents dans le monde entier.

Marshall Rosenberg et le processus OSBD de la Communication Non Violente : 

  1. Observation : « Je vois que tu pleures et que tu es tout rouge »
  2. Sentiment : « J’ai l’impression que tu es en colère contre frère »
  3. Besoin : « Est-ce qu’on envie de solitude n’est pas respecté ? Tu avais besoin de calme ce soir ? »
  4. Demande : « Veux-tu que je m’occupe de ton frère durant la demi-heure qui suit ? »

Pour plus de détails, l’article La Communication Non Violente, un outil de l’éducation positive.

Pour aller plus loin, se former à la CNV

Thomas GORDON et la résolution de conflit sans perdant :

 
La méthode de résolution de conflit sans perdant développée par Thomas Gordon offre une alternative aux méthodes plus utilisées que sont : la méthode autoritaire (le parent gagne/ l’enfant perd), la méthode permissive / laxiste (l’enfant gagne / le parent perd). La résolution de conflit sans perdant repose à la fois sur l’écoute et l’affirmation de soi. Cet outil permet de trouver une solution qui répond à la fois aux besoins de l’enfant et aux besoins du parent.

C’est une démarche qui utilise l’écoute active et le message-je.

L’écoute active : consiste à écouter l’enfant avec attention, en accueillant vraiment ce qu’il dit, mais aussi ce qu’il ressent. Et cela sans chercher immédiatement à donner une solution.

  1. Le parent reflète simplement le message de l’enfant.
  2. Le parent reformule ce qu’il entend, ou ce que l’enfant ressent, montrant activement qu’il se met à l’écoute de ce que vit son enfant.

Le message-je :

  1. Le parent identifie ce qu’il ressent face au comportement de son enfant
  2. Le parent parle de soi, sans poser de jugement sur l’enfant.

Pour aller plus loin : les ateliers Gordon

Jane Nelsen et la Discipline Positive

Le livre de Jane Nelsen La Discipline positive, est pour moi un des livre de référence en matière d’éducation positive. C’est une mine d’or en terme d’outils. C’est pourquoi, je ne développe pas ici sa méthode, mais que je l’effleure…


Ce que je retiens et que je développerai prochainement dans un prochain article :

  • Les 3 R et le A de la recherche de solution. La Solution doit être :

Reliée

Raisonnable

Respectueuse

Aidante

  • Le temps de pause positif

 

  • Le Temps d’Echange en Famille ou en Classe

 

Pour aller plus loin : discipline Positive

Faber et Mazlish et la résolution de problème :

Les 4 étapes de la résolution de problème :

1-Ecoutez les points de vue de chacun

-Parlez des sentiments et des besoins de l’enfant

– Parlez de vos propres sentiments et besoins

2- Faites un remue-méninge en vue d’une solution mutuellement acceptable 

Ecrire toutes les idées, même les choses improbables, sans juger.

3- Trier : je raye ce qui ne convient pas à l’un ou l’autre

4- Retenir les propositions 

Se mettre d’accord sur les solutions, consensus que l’on va mettre en place.

J’espère vous avoir initié à quelques méthodes de résolutions de conflit. Le but n’était pas de vous détailler chaque méthode, mais de vous donner quelques clés qui vous pourrez approfondir en lisant les livres et/ou en vous formant dans des ateliers. En attendant, dites-moi ce qui fonctionne pour vous !

ET si vous voulez lire une résolution de conflit réussie, je vous invite à lire cet article 🙂 : Comment j’ai utilisé la résolution de conflit avec succès

Et vous ? Utilisez-vous des méthodes avec vos enfants ? Lesquelles ? Qu’est-ce qui marche, ce qui ne marche pas ? Témoignez dans les commentaires ci-dessous.

Si cet article peut aider votre famille, vos amis ou vos collègues, partagez -le 😉

Cet article a 6 commentaires

  1. Anaïs

    Merci pour cet article. Par contre, on parle peu dans ces livres de la résolution de conflits dans le cas où les enfants sont tout petits (ici 2 ans et 4 ans bientôt – 19 mois d’écart). Personnellement, parfois je ne vois pas comment faire pour utiliser ces outils. Une dispute à la maison ça monte en 1/4 de seconde on ne sait pas pourquoi et mes deux enfants se mettent à hurler. Impossible de leur parler, de les faire s’exprimer. Et en plus les 2 veulent un câlin en même temps donc impossible de contenter les 2 –> frustration –> re-cris/pleurs… C’est très usant. Donc parfois la seule solution est de les mettre dans leur chambre, sans fermer la porte et en faisant des vas et vient pour m’assurer de ne pas les laisser seules… et je ne sais pas faire sans crier ! je dis JE mais en criant :/

    1. Violaine

      Merci Anaïs pour ce commentaire et ce témoignage. En effet, assez peu de ressources quand il s’agit des plus petits. Cependant, pour tout te dire, lorsque j’ai commencé l’article, j’ai débuté l’article en écrivant des conseils pour les plus jeunes, pour finalement les réserver pour un article à part entière sur le sujet très prochainement… Mais en attendant, j’aimerai savoir si tu connais « J’ai tout essayé » d’Isabelle Filliozat qui permet de comprendre le développement de l’enfant de 1 à 5 ans ? I. Filliozat ne traite pas forcément des disputes entre frères et soeurs, mais permet d’avoir un regard éclairé sur le cerveau de nos petits bouts, ce qui peut nous permettre d’adapter NOS propres réactions et prendre davantage de recul. Je n’ai donc pas de solution clé en main, mais je te remercie d’avoir soulevé la question, je vais y réfléchir ;-). Et je te souhaite plein de courage, car en effet 19 mois d’écart ça ne doit pas être simple tous les jours ! A très vite. Violaine

      1. Anaïs

        Oui oui j’ai lu. Et puis j’ai aussi fait la formation faber et mazlish :/ j’ai pas encore trouvé de baguette magique ! Le travail sur soi est monumental ! Et aussi je trouve qu’il est très facile de culpabiliser une fois qu’on a lu tous les livres et qu’on n’y arrive pas! Une culpabilité de fond qui est à mon sens assez néfaste. Merci et j’attends l’article alors 😉

        1. Violaine

          Je suis d’accord avec toi Anaïs sur la culpabilité, je peux ressentir la même chose. Si tu as déjà lu les bouquins et fait les ateliers, tu es déjà bien outillée, je ne suis pas sûre que l’article t’aidera davantage ;-), mais du coup, je vais peut être développer le prochain article sous un nouvel angle ;-). Merci Anaïs, c’est un défi ! 😉

  2. Anne

    Merci Violaine pour ce thème, j’aime beaucoup l’idée qu’il n’y a pas qu’une seule méthode, mais plusieurs ! de même il y a plusieurs caractères et des façons différentes de répondre aux besoins de chacun… un vrai défi qui nous rend très créatifs ! pas facile pour autant… Et puis ça m’a soulagée d’entendre que la maison est le meilleur terrain pour s’entraîner aux conflits et aux prises de pouvoir (je crois que c’est Nicole Prieur qui dit ça), du coup je réagis beaucoup moins !

    1. Violaine

      Merci beaucoup Anne pour ton commentaire avisé 😉 Et Merci 1000 fois pour tes ateliers qui m’ont appris beaucoup. Je t’embrasse. Toute ma gratitude

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